Retour sur un week-end sous Très Haute Tension dans la vallée de la Durance. Voici une compilation de différents textes… d’autres seront à venir
Les fascistes et l’ Etat ont un ennemi commun : les gens solidaires, et ce week end, en bande organisée ( nazis et cols blancs ) ont tenté d’ imposer leur vision nauséabonde d’un monde où les droits humains sont bafoués , piétinés , d’un monde où fascisme et grand capital ne font qu’un.
Les solidarités se sont organisées à la frontière avec plusieurs dizaines d’exilés bloqués là-haut depuis plusieurs jours. En effet, une présence massive de militaires depuis une semaine à la frontière, Famas en bandoulière, ont raflé toutes les nuits les exilés qui tentaient de traverser la ligne imaginaire dans la neige. Ligne qui d’ailleurs n’a d’autre utilité que de délimiter un point à partir duquel on change la couleur des panneaux de signalisation.
C’est alors que dimanche 22 avril, un cortège s’est formé de Clavière (Italie) à Briançon (France), français, italiens, africains, asiatiques, papiers, sans-papiers ont marché… a alors soufflé un vent de liberté dans nos montagnes, sous un ciel bleu azur.
Face à cette France de la matraque, nous nous sommes organisés et avons piétiné à notre tour, pendant quelques heures, leur projet politique mortifère. De la Zad de Nôtre Dame des Landes, en passant par les cheminots, par les facs et les Alpes, une bande réprime de manière systématique toute pensée, toute alternative, tout projet de société basé sur la solidarité, le partage des richesses.
Sur une chose alors oui, nous sommes toutes et tous d’accords, il s’agit bien d’une bande organisée qui mène une guerre idéologique dans une France prête à basculer : Collomb Macron Philippe, les ultras c’est vous !
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DEROULE D’UN GAI WEEK–END DE M
Contexte : Toute la semaine, la re-militarisation de la frontière a
été entamée : sur jeudi, vendredi, samedi, seules 2 personnes ont
réussi à passer. Le dispositif de contrôle a été renforcé par au
moins 20 militaires (chasseurs alpins en entraînement) présents sur la
route pendant la nuit, et 3 motoneiges.
Samedi, à partir de 9h du matin _UNE CENTAINE DE GÉNÉRATIONS
IDENTITAIRES_ (français mais aussi italiens, venus de plusieurs pays
d’Europe) _SONT MONTÉS AU COL DE L’
indiqué dans les médias, était de faire une action symbolique massive
pour « attirer l’attention » sur la frontière franco-italienne et
de « bloquer la frontière » pour dissuader les migrant-es de passer.
Les observations des militant·es sur le terrain portent plutôt les
effectifs à 80-90 que plus d’une centaine. Ils étaient accompagnés
de 2 hélicoptères, qui ont survolé Briançon le dimanche matin, et
suivis par des drones, _PREUVE QU’ILS ONT DES FINANCE
IMPORTANTS_.
Samedi après-midi, lors du carnaval à Gap, une annonce de la situation
à la frontière a été faite ainsi qu’un appel à protéger les
lieux. Pendant la nuit, ainsi, 10 à 20 personnes ont pu être
présent·es sur chaque lieu.
Les Générations Identitaires ont dormi à l’hôtel à Chantemerle.
Des militant·es ont fait des rondes toute la nuit pour observer leurs
mouvements, ils ont été mobiles mais rien de particulier n’a été
remarqué. Il est néanmoins important de signaler qu’_UNE SEULE
VOITURE DE GENDARME ÉTAIT PRÉS
LA SOIRÉE/NUIT DE SAMEDI, __CE QUI CONTRASTE IRONIQUEMEN
DU DISPOSITIF POLICIER UTILISÉ
EXILÉ-ES._
Samedi soir différents projets pour contrer l’action des
Identitaires ont été discutés, dont l’idée d’un passage en
groupe de la frontière, débattu à Clavière avec les quarante
exilé-es qui y dormaient.
Dimanche : Ce 22 avril une mobilisation était prévue par les
différents collectifs italiens à Clavière, des cycles de débats et
de discussions sur l’histoire de la frontière.
De nombreuses personnes sont donc montées à cette occasion et il a
été possible de mettre rapidement en place une action commune. La
décision de former un cortège pour accompagner les camarades exilé-es
jusqu’à Briançon a été adoptée collectivement et ainsi, _DIMANCHE
MIDI UNE GROUPE DE PLUS DE 150
PARTI À PIED DE CLAVIÈRE__. __LES MANIFESTANT·ES ÉTAIENT _
HAUT DE __MONTGENÈVRE QUAND IL
Suite à un problème de communication, un camarade grenoblois est
passé en voiture, avant le cortège, transportant trois exilés. La
voiture été arrêtée en haut de Briançon. Les trois personnes
qu’elle transportait ont été, selon la police, descendues à Gap
avec les mineurs. _LE CAMARADE A ÉTÉ MIS EN GARDE À VUE À LA PO
NATIONALE ET RELÂCHÉ 8H PLUS TARD. IL TÉMOIGNE D’HU
VÉCUES PENDANT SA GARDE-À-VUE.
Pendant ce temps, un barrage de police attendait le cortège à la
sortie du tunnel de Montgenèvre, mais les forces de l’ordre étaient
clairement en sous-effectif (moins d’une cinquantaine, avec deux
lignes de quelques dizaines de policiers formant un barrage corporel).
Sans doute alarmés par les slogans des manifestant·es qui résonnaient
joyeusement et avec force dans le tunnel, les policiers ont manifesté
des signes de peur en voyant arriver le cortège, notamment en reculant.
Ils n’ont fait usage d’aucun moyen de dispersion, aucune sommation
de dispersion n’a même été émise, aucun tir de gaz n’a été
fait. Le terrain fait qu’ils ne pouvaient pas arrêter l’ensemble
des manifestant·es et les camarades exilé·es ont pu contourner le
barrage sans difficulté.
Le cortège a continué sa longue marche sous le soleil, le long de la
route, pendant les 19 kilomètres qui séparent Clavière de Briançon.
L’hélicoptère du PGHM survolait la scène de très près, sans doute
pour filmer ou compter les personnes rassemblées, et la police suivait
le cortège sans essayer de bloquer la route. Une voiture
d’Identitaires inconscients a traversé le cortège en filmant la
scène, ce qui a conduit à l’égratinure d’un de leurs véhicules.
Pendant ce temps, tout au long de l’après-midi, des renforts de
gendarmerie sont montés depuis la vallée à grand cris de sirènes.
Démunis, ils se sont postés au Champ de Mars et devant certains
endroits de Briançon, plutôt dans l’optique de les protéger des
lieux importants (poste, gendarmerie, gare) que d’attaquer le
cortège, qu’ils ont laissé passer.
A l’arrivée, le cortège est passée par la ville de Briançon pour
augmenter sa visibilité, les manifestant·es galvanisées par la for ce
collective qui leur avait permis de passer sereinement la frontière.
Des visages sympathiques et des soutiens ont été manifestés par des
passants au long de la route et ainsi, _EN ARRIVANT AU REFUGE SOLIDAI
LE CONVOI AVAIT AUGMENTÉ JUSQU
_
Le cortège est arrivé 17h30-18h dans l’effervescence et la joie et
les camarades exilé·es ont pu être mis·es à l’abri au Refuge.
Tout le monde est resté rassemblé sur le parking de la MJC, pour
délibérer, discuter, se reposer de la marche.
Vers 18h30 la décision a été prise de se rendre à la police
nationale pour demander la libération de nos camarades arrêté-es plus
tôt dans l’après-midi. Dans ce mouvement, deux ou trois militant·es
italien·nes ont été arrêtéfes alors que le cortège passait devant
la gendarmerie. A_CTUELLEMENT __PERSONNE N’A DE LEURS NOUVELLES__.
ILLES SONT SANS DOUTE ENCORE E
Une fois arrivé à la police nationale, dans l’incertitude de savoir
si les camarades étaient détenu·es dans ces locaux, le cortège est
retourné devant le Refuge Solidaire.
Vers 19h – Un militant briançonnais a été interpellé alors qu’il
buvait tranquillement une bière à la gare. Les policiers ont
contrôlé son identité sans raison. _ILS SE SONT JETÉS À 6 SUR LUI, POUR LE METTREAU SO
militant·es briançonnais·es, il s’agit d’une tentative de
_VENGEANCE PAR INTERPELLATION_
autorités locales et qui relève d’un odieux règlement de compte
couvert par la force de l’État.
Alors que tout le monde se trouvait devant le Refuge Solidaire, un
groupe est allé à son secours. Ces militant·es ont été violemment
gazé·es au poivre ; illes ont réussi à extraire le camarade des